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La Guinée équatoriale condamne et récuse les sanctions « anticorruptions » imposées par le gouvernement britannique au vice-président de la République. Malabo a répliqué en fermant l’ambassade de Guinée équatoriale à Londres !
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Éthiopie : un modèle d’union pour l’Occident !
En Éthiopie, les occidentaux ne peuvent pas croire ni supporter le fait que la population prend les armes aux côtés de l’armée fédérale afin de chasser les rebelles du TPLF dans la région du Tigré.
À l’instar du Burkina Faso, dont la population a décidé de prendre les armes pour se battre aux côtés de l’armée nationale contre le terrorisme, la population éthiopienne a décidé de faire de même.
Selon certains médias mainstream, ce serait tout d’abord le gouvernement éthiopien qui aurait fait appel à des civils pour défendre le pays face aux rebelles terroristes du TPLF. En effet, les Oromos, Amharas et les Afars ont décidé de s’allier pour aider à la défense de l’Éthiopie face aux rebelles terroristes dans le Tigré et qui sont dangereux, car ce sont les occidentaux qui sont derrières eux en les finançant et en les armant, dans le but de semer le chaos dans l’Éthiopie.
Autre, fait surprenant dans les médias mainstream, c’est que selon eux, l’armée éthiopienne serait « hors de combat » et ce serait la raison pour laquelle le gouvernement éthiopien aurait fait appel au peuple.
Alors que ce sont des initiatives propres à la population éthiopienne, aussi bien dans sa décision de descendre dans les rues pour manifester contre les ingérences étrangères et particulièrement américaines dans les affaires intérieures de l’Éthiopie, mais également dans ses appels à des partenariats avec le bloc de l’Est.
De plus, le point que n’arrivent pas à assimiler les médias occidentaux, c’est cette union au sein des populations en Afrique, qu’elles aient des ethnies ou des religions différentes, cela importe peu aux yeux des Africains. En effet, vu la politique de communautarisme qui habite les populations en Occident, les médias occidentaux et surtout les experts qu’ils emploient pensent que l’Afrique vit la même chose.
Les Éthiopiens se considèrent tout d’abord comme des Éthiopiens, et c’est ce qui fait leur force.
Le point sur lequel s’attarde les médias occidentaux, c’est également le fait que dans leurs articles, ils tentent de mettre en avant le fait que se sont tous les Tigréens qui seraient dans le collimateur du gouvernement, et que le Premier ministre éthiopien voudrait procéder à une sorte de nettoyage ethnique. Ce qui est totalement absurde, car en rappel, depuis plusieurs années, et ce, malgré les exactions commises par les rebelles dans la région du Tigré, le gouvernement éthiopien a toujours voulu éviter le conflit armé, en précisant qu’il n’est pas correct d’attaquer des compatriotes éthiopiens. Ceci est un point essentiel que les médias occidentaux omettent de rappeler. Après plusieurs années d’exaction de la part des rebelles terroristes du TPLF, c’est qu’en novembre 2020 que le gouvernement a dû être forcé de lancer l’offensive contre eux pour deux raisons. La première, c’est qu’Addis-Abeba a compris que les rebelles du TPLF cherchaient précisément la confrontation avec des provocations en tout genre. Et deuxièmement, les services de renseignements éthiopiens ont également compris que cette assurance venait principalement du fait que ce sont les Occidentaux qui sont derrière les rebelles. Ce qui fait que les rebelles cherchaient absolument une voie pour attirer le gouvernement éthiopien dans un conflit armé. En novembre 2020, ce n’est qu’après l’attaque des rebelles contre des bases militaires fédérales que le gouvernement éthiopien a décidé de lancer l’offensive.
Addis-Abeba a d’ailleurs demandé aux civils tigréens de quitter la région pour éviter d’être pris entre deux feux.
Cela dit, l’Éthiopie a pu tenir tête non seulement face aux rebelles tigréens, mais également aux nombreuses attaques venant des médias et des États occidentaux. Au point où les États-Unis en avaient même fait une affaire personnelle. Mais ce fut un échec, la population éthiopienne est plus soudée que jamais, le remplissage du grand barrage de la Renaissance a bien été effectué, et le Conseil de Sécurité a refusé de prendre en main le dossier concernant le barrage.
Les victoires s’accumulent dans le camp de l’Éthiopie, et tous les Éthiopiens sont pour la paix, la stabilité et le développement de leur pays, et ils en ont marre des bâtons que l’Occident tente de mettre dans leur roue !
2. RCA : l’ONU patauge !
En Centrafrique, outre la France, c’est l’ONU qui se débat tant bien que mal pour reprendre la main dans le pays.
Ce mercredi 21 juillet, près de Bossangoa, 13 civils ont été retrouvés assassinés.
Depuis le drame, les antennes locales de la police des Nations unies et de la section droit de l’Homme de la Minusca sont à pied d’œuvre et mènent des auditions. Après avoir accusé la coalition rebelle de la CPC, le gouvernement a envoyé sur place une délégation ministérielle.
Une délégation ministérielle s’est rendue sur place et a, dès son retour, annoncé la mise place « prochaine » d’une commission d’enquête, après avoir désigné comme responsable la coalition rebelle de la CPC, accusation réfutée par cette dernière.
Serge Ghislain Djorie, porte-parole du gouvernement, parle désormais de « banditisme » : « Je crois que ce sont des bandits de grands chemins qui ont donné la mort à nos compatriotes. Comment voulez-vous qu’il y ait un crime sans aucune trace de balle ? C’est ce que nous avons constaté : il n’y a aucune goutte de sang alors que les corps ont été jetés dans un fossé. » Cette affirmation vient contredire les informations récoltées jusqu’ici auprès de sources indépendantes.
Une troisième commission d’enquête pourrait également voir le jour, annonce le président de l’Assemblée nationale, Matthieu Simplice Sarandji : « L’Assemblée nationale décide de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, pour que les auteurs et complices de ces actes barbares soient identifiés, arrêtés et poursuivis devant les juridictions compétentes. »
La Minsuca, qui a confirmé la découverte d’au moins treize corps annonce qu’une enquête est en cours et « sollicite la coopération du gouvernement ».
Cet assassinat est assez curieux et intervient dans un contexte ou l’ONU perd pied en Centrafrique. Cela dit, le gouvernement mène sa propre enquête et ne fait pas vraiment confiance à la méthodologie de la Minusca, qui a déjà prouvé, à mainte reprise, que leurs enquêtes et leurs conclusions en Afrique et au Moyen-Orient sont très souvent partiales et représentent de nombreux enjeux politiques et géopolitiques.
Cela dit, les initiatives de la Centrafrique laissent de moins en moins le champ libre à la Minusca et aux rebelles du CPC.
Dans un autre article publié par le média menteur RFI, on peut constater que la Minusca a été entièrement neutralisée et qu’elle cherche absolument à trouver un moyen, à travers cette enquête sur les 13 personnes assassinées.
Et pour cause, l’article parle des recettes douanières qui s’ajoutent au budget de l’État centrafricain et tente de remettre en cause le partenariat avec les soldats russes présents dans le pays.
Un accord douanier a été signé le 7 mai dernier entre la mission économique russe et le ministère des Finances, mais il ne cesse de provoquer des débats. Dernière polémique, la vidéo d’un camion de la mission onusienne fouillé par les partenaires russes. Suite à cette vidéo, le directeur général des douanes a accepté de faire une déclaration.
Une vidéo largement partagée a aussi fait polémique. On y voit des partenaires de la mission russe fouiller dans un véhicule de la mission onusienne. « On ne culpabilise pas les responsables de la Minusca, mais les chauffeurs. Lorsqu’ils viennent avec les véhicules de la Minusca, ils s’arrangent avec les opérateurs économiques pour prendre les surplus sur les conteneurs et les mettre sous une bâche pour amener ça à Bangui. Les Russes, lorsqu’ils contrôlent et qu’ils trouvent les marchandises que les chauffeurs cachent, c’est quand même un plus », explique Frédéric-Théodore Inamo.
La Centrafrique est entièrement sur ses gardes et contrôle la situation. En effet, même les ONG sont dans le collimateur.
L’ONG Médecin sans Frontière, qui est connue en Afrique pour ses liens avec les groupes rebelles et les terroristes, a également été contrainte de suspendre ses activités tout comme au Cameroun et dans d’autres pays d’Afrique.
Selon un article sur la toile, l’ONG humanitaire aurait décidé de suspendre ses activités en Centrafrique, après une nouvelle attaque contre un membre de son personnel. L’ONG a mis en avant le prétexte des 13 civils tués qu’elle attribue elle-même aux groupes armés présents dans certains endroits du pays. L’ONG avait également été stoppée par le gouvernement camerounais dans l’extrême nord du pays, car elle a été accusée de soutenir les rebelles séparatistes en zone anglophone.
Les ONG, l’ONU, les soldats d’occupation occidentale, bref, tout ce qui est lié de près ou de loin à l’Occident néocolonialiste ne trouve plus sa place au sein du continent africain.
3. La Guinée équatoriale menace Paris ?
La Guinée équatoriale condamne et récuse les sanctions « anticorruptions » imposées par le gouvernement britannique au vice-président de la République.
« La Guinée équatoriale condamne et récuse les sanctions “anticorruptions” imposées par le gouvernement britannique au vice-président de la République Teodoro Nguema Obiang Mangue. Des sanctions qui comprennent l’interdiction de se rendre au Royaume-Uni et le gel de ses avoirs. Conséquence immédiate : le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de la République de Guinée équatoriale a décidé de procéder à la fermeture de son ambassade à Londres.
Pour rappel, Teodoro Nguema Obiang Mangue n’a à aucun moment réalisé d’investissement au Royaume-Uni, et n’a jamais été poursuivi dans ce pays ou en Guinée équatoriale pour quelque motif que ce soit, ni pour détournement de fonds publics.
Ce qui fait que le Ministère des Affaires étrangères équato-guinéen dénonce les sanctions imposées par le gouvernement britannique qui “trouvent leur justification dans les manipulations, les mensonges et les initiatives malveillantes promues par certaines organisations non gouvernementales contre la bonne image de la Guinée équatoriale et de ses représentants légitimes, sur lesquelles, malheureusement, certains États se sont également appuyés pour lancer des procédures judiciaires fictives et acharnées contre le vice-président de la République”.
Malabo a souvent rappelé sa volonté de maintenir des relations d’amitié et de coopération avec tous les pays sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Le Royaume-Uni avec sa sanction “anticorruption” choc vient de rompre ce lien d’amitié et la réponse de Malabo est immédiate : fermeture de l’ambassade de Guinée équatoriale à Londres.
Ces sanctions du Royaume-Uni interviennent à quelques jours du jugement qui sera rendu en France par la Cour de cassation. En effet, le verdict devrait tomber ce 28 juillet.
Il semble évident que le Ministère des Affaires étrangères équato-guinéen procéderait à la fermeture de l’ambassade de Guinée équatoriale en France, si et seulement si, la décision de justice devait être à la faveur de la France et ainsi confirmer la mise en vente publique de la mission diplomatique sise 42, avenue Foch par la France, qui en deviendrait selon la loi française son nouveau propriétaire.
Malabo étant outré des mauvais traitements et des humiliations répétées envers son État, et cela en dépit de plusieurs tentatives d’échanges, de discussions et de résolution des conflits engendrées depuis plus de 15 ans par certaines ONG, n’accepterait plus une seule humiliation bien qu’il existe des coopérations bilatérales entre la France et la Guinée équatoriale dans plusieurs secteurs, dont le domaine maritime. Les expatriés et autres amoureux de Malabo devront sans doute aller récupérer leur visa à Bruxelles.
À présent, Malabo alerte "la Communauté" internationale sur le danger de ces manœuvres et actions unilatérales de cette nature, en violation du droit international, qui contreviennent de manière flagrante à la Charte des Nations unies et créent une atmosphère de harcèlement à l’encontre d’autres États.” La Guinée équatoriale semble bien décidée à ne plus laisser passer aucun jeu d’intimidation ni aucune humiliation venant d’un autre État. »
Ceci sonne comme un avertissement puissant à L’Élysée et au Quai d’Orsay !
Luc MICHEL